Tout a commencé par un contrat qu’il a signé, puis moi, sous les yeux de nos familles respectives. Mon père était assis en silence, abattu, cédant sa fille à l’un des monstres Benedetti.
J’ai obéi. J’ai joué mon rôle. J’ai signé par mon nom et j’ai donné ma vie. Je suis devenue leur trophée vivant, en chair et en os, symbole constant de leur pouvoir sur nous.
C’était il y a cinq ans.
Puis est arrivé le moment pour Salvatore Benedetti de réclamer son dû. De prendre possession de moi. J’avais juré de me venger. J’avais appris à haïr. Et pourtant, rien n’aurait pu me préparer à l’homme qui gouvernait désormais ma vie.
Je m’attendais à un monstre que j’aurais pu détruire. Cependant, rien n’est jamais tout noir ou tout blanc. Personne n’est bon ou mauvais. Au cœur de ses ténèbres, j’ai entrevu sa lumière. Dans ce qu’il y avait de mauvais en lui, j’ai entrevu ce qui était bon. Il avait tout fait pour que je le déteste, mais une passion plus torride que les feux de l’enfer brûlait en moi.
J’étais à lui et il était à moi.
Mon monstre personnel.
Salvatore
Je possédais la fille DeMarco, princesse de la mafia. Elle m’appartenait désormais. Nous avions gagné et ils avaient perdu. Quel meilleur moyen de leur donner une leçon que de leur prendre leur bien le plus précieux ? Leur être le plus cher ?
J’étais le garçon qui allait devenir roi. Le prochain dans la lignée de la famille Benedetti. Lucia DeMarco représentait le butin de guerre. Je pouvais en faire tout ce que je voulais.
Mon devoir consistait à la casser. À faire de sa vie un enfer sur terre. Mon âme était sombre, j’étais damné. Et il n’y avait aucune échappatoire, ni pour elle ni pour moi. Parce que la famille Benedetti n’a jamais perdu, et dans notre sillage, nous semons la destruction. Il en a toujours été ainsi. Je croyais qu’il en serait toujours ainsi.
Jusqu’à Lucia.
Date de sortie : 29/11/2019
Editions : Auto-édité
Prix : 12e99 en broché et 5e99 en numérique
Je devais trouver un moyen d’être d’accord avec tout ça. C’était ma vie maintenant. J’appartenais à un homme dont je détestais le nom, mais qui m’avait fait remettre en question tout ce en quoi je croyais. J’avais besoin de donner un sens à cette réalité. Pour trouver un moyen de survivre.
Un homme, une femme, un contrat… Et surtout la Mafia, voilà à quoi pourrait se résumer Salvatore, premier tome de la saga de Natasha Knight.
Dès les premières lignes, j’ai été ravie d’être plongée dans cet univers très fermé et surtout très dangereux de la mafia. Il faut dire que les bases de cette histoire sur fond de vengeance peut faire froid dans le dos et j’avais un peu peur de savoir comment Lucia et Salvatore allaient pouvoir se retrouver vu le contexte dans lequel ils évoluaient. Pourtant l’autrice a réussi son pari et même si je reste quelque peu sur ma faim pour le côté sombre de l’histoire il n’en reste pas moins que j’ai grandement apprécié le récit proposé.
Lucia et Salvatore se trouvent pris entre deux feux, entre leurs familles, leurs vécus et ce contrat qui les lie. J’ai eu l’impression de voir des pions se déplacer sur un échiquier géant aux bons grès des personnes haut placées, sans pouvoir vraiment influencer leurs destins. Heureusement aucun d’eux n’est prêt à se laisser avoir et chacun tente de se sortir de cette histoire sans faire plus de victimes. Seulement, les choses ne vont jamais dans le sens espéré et nos deux héros vont avoir bien du mal à bousculer les événements et à survivre à tout cela.
D’autant plus que les sentiments ne mettent guère longtemps à apparaître et que bien que contradictoires, ils se révèlent puissants, bouleversants, authentiques. On pouvait s’y attendre bien évidemment, mais il n’empêche que j’ai aimé les voir succomber l’un à l’autre et se lier au-delà des convenances.
Alors oui même si je suis habituée aux Dark Romance basées sur l’enlèvement, je n’ai pas une vision élargie de ce genre de livre. Une bonne amie à moi m’a pourtant prouvé qu’il y avait plusieurs textes que l’on peut qualifier de Dark et je dois reconnaître que même si je ne peux définir exactement ce livre, il recèle d’une noirceur indéniable et des faits assez caractéristiques de la Dark.
« Salvatore » est un premier opus qui m’a donné envie d’en savoir plus sur la famille Benedetti et notamment sur Dominic, ce frère si énigmatique et complexe. Il me tarde de me procurer le second roman de la saga afin de savoir ce qu’il advient de lui et si comme Salvatore il trouvera la rédemption en l’amour. Rendez-vous donc rapidement pour le découvrir.
